Noël.20
- Jean-Michel Imhof
- 23 déc. 2020
- 2 min de lecture

J’aimerais écrire pour vous faire du bien.
Écrire comme si je vous tenais la main.
Ne vous dire que des mots qui claquent,
Qui vous donnent la niaque,
Ceux qu’on imprime, qui restent et qui tournent sans fin,
Ces mots-là qui nous font dire que la vie c’est quand même vachement bien !
J’aimerais vous faire sentir que je suis là tout près de vous,
Et que l’on respire ensemble quelque chose de très doux.
Écrire pour vous faire rire, et aux éclats,
Pour imaginer vos yeux qui se ferment une seconde, d’une profonde joie.
Vous envoyer des missives désopilantes, des images percutantes,
Des récits, des souvenirs qui éclaboussent de leurs folies,
De celles qui ne se commandent pas,
De ces moments qui se sont faits juste parce qu’on était ici ou là
Mais Ensemble,
Ensemble et là, rien que pour ça.
Fiers.
Tellement fiers,
Que l’on se tend les bras.
Ces instants où tous les mondes se rejoignent
Parce qu’ils sont tous beaux, riches, différents,
Et ne forment alors plus qu’un,
Le seul, le plus grand,
Le monde de nos liens.
Des nœuds à ne plus savoir qu’en faire,
Des nœuds impossibles à défaire,
Cette vie en vrac, cette vie à vif,
Qui passe de toi à lui, et d’elle à moi,
Ce coup d’œil qui réchauffe une âme comme un feu solaire,
Ce sourire qui emporte un autre visage dans sa danse éphémère,
Et tous ces non-dits, qui ne sont que des ressentis
Qui nous font tourner et vouloir tourner jusqu’à l’infini.
La valse d’un monde enfin guéri,
Une danse qui nous dit que l’on réagit.
J’aimerais écrire pour vous le plus beau,
Le plus tendre, le plus grand,
Jusqu’à s’y méprendre,
Jusqu’à l’oubli qui l’emporte,
Jusqu’à la plénitude qui prend tout l’espace,
Et ne laisse sur vos yeux que la trace
De la plume d’un rêve
Qui a vous a habité si fort
Que jamais, jamais,
Pour le retrouver,
Vous n’aurez à faire d’effort.
C’est ce parchemin-là que j’aimerais dérouler pour vous.
Comme un grand tapis rouge pour vous tous qui tenez le coup.
Comme un inconditionnel hourra pour toutes les victoires
Que chaque jour vous accomplissez seuls et tout bas.
Car nul se sait ce que l’autre traverse.
Il est des chemins secrets, comme des îles désertes,
Contemplés seul, et parcourus avec ce courage
Qui l’est d’autant plus qu’il se tait.
J’aimerais écrire pour vous la légèreté,
Faire sonner la confiance comme un glas,
Celui de l’amour absolu et de la vie qui suivra.
Aujourd’hui je ne veux rien d’autre que vous écrire tout cela.
Avec tous mes vœux pour une autre année, différente, et ensemble.
Jmi.
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